La Montagne de Père en Fils: 2014

samedi 29 novembre 2014

Histoire d'eau

Histoire d'eau

Entre les cailloux, elle trace son chemin en un murmure apaisant.
Source de vie, l'eau est aussi source d'inspiration.......

dimanche 2 novembre 2014

Grandes Voies

Vallée de la Guisane, sommet de la "Voie de 40"

Grandes Voies

(juillet 2014)

Cet été 2014 nous a réservé une météo très capricieuse, même dans les Hautes Alpes et malgré la renommée des 300 jours de soleil par an de Briançon.

Alors faire de la haute montagne alors qu'il neige beaucoup sur les sommets, qui plus est dans un massif que je ne connais pas, ne m'a pas inspiré plus que cela. Et comme Benoit souhaitait faire un maximum d'escalade, nous avons mis la priorité sur les grandes voies.

Après une reprise de contact avec le rocher sur de jolis sites de grimpe en vallée de la Clarée ("Rocher qui répond", "la Bruza", avec un 7b+ enchaîné en-tête et un 7a+ à vue pour Benoit, un 6b+ enchaîné en moulinette pour moi ), nous avons attaqué les grandes voies.

Une 1ère voie en vallée de la Guisane, en calcaire, au dessus du Pont de l'Alpe: 6 longueurs en D pour avoir comment le "vieux" aller réagir, lui qui n'avait pas faire de grande voie depuis plus de 25 ans. Parfait pour appréhender le "gaz" et revoir toutes les manoeuvres de corde.

Puis nous avons découvert la vallée d'Ailefroide, lieu mythique de la grimpe et endroit tout simplement magique.
Le terrain de jeu d'Ailefroide est presque infini, offre tout niveau d'escalade sur un granit magnifique.
Grimper sur du granit, cela s'apprend. Alors après un peu de couenne pour reprendre contact avec ce rocher, nous faisons une première voie en 7 longueurs en D ("Chaud Biz"), avec descente par sentier.

Nous attaquerons ensuite "River Kwai" en TD; partis trop tard pour faire les 14 longueurs, nous faisons les 7 premières, avec 2 rappels pour descendre, avant de retrouver une sentier. Parfait pour réviser les manoeuvres de rappel!

Nous finirons le séjour par "Sueur de Bouc" (350m en D+ et 7 rappels) qui me laisse vraiment un super souvenir: 9 longueurs avec Benoit, sur un rocher superbe, seuls dans la voie, avec une parfaite collaboration père/fils pendant 6h30 tout de même!

Ailefroide, tu nous reverras!!!!

"Rivière Kwai", longueur 7

Belle dalle pour "Sueur de Bouc"

Selfie dans "Sueur de Bouc"

Superbe relais!

Très belle longueur en 5c+ dans "Sueur de Bouc"

Toujours long à gérer la descente!

Le Rocher de la Grande Tempête

Départ de la randonnée, Vallée de la Haute Clarée

Le Rocher de la Grande Tempête 3002m

(juillet 2014)

Cet été 2014, nous avons fait une infidélité au chalet familial situé en Haute Savoie pour découvrir les Hautes Alpes et plus particulièrement la vallée de la Clarée.

Merveilleuse vallée qui offre un terrain de jeu varié (randonnée, escalade, ...) et des paysages somptueux.

Cet été 2014 a également été la prise de contact de Thomas avec la "vraie" randonnée, lui qui n'était pas très porté vers les sommets. Mais l'idée de faire un sommet à plus de 3000m l'a beaucoup motivé, surtout accompagné de son frère (Benoit) et de son papa. La "Montagne de Père en Fils" prend une dimension supplémentaire...

Après 2 randonnées avec Thomas pour se chauffer un peu les cuisses, j'avais alors choisi le Rocher de la Grande Tempête car le dénivelé n'était pas trop important et la présence de nombreux lacs donne un attrait supplémentaire à cette randonnée.

Nous partons du parking au bout de la route qui monte au refuge de Laval (Haute Clarée; attention cette route est en circulation réglementée à partir de Ville Haute), 2023m, et prenons la direction du Lac Long que nous atteignons rapidement car les mollets de Thomas sont bien affutés. Quelques jolies photos plus tard, nous repartons pour le Lac Rond qui est l'occasion de faire une pause "barres énergétiques" pour affronter la suite. Thomas est en pleine forme est nous crédite même d'un magnifique "le 3000m n'a qu'à bien se tenir!"

A partir du Lac Rond, il n'y a plus de sentier qui monte au Rocher de la Grande Tempête, il faudra donc trouver son chemin. Nous partons alors plein Est dans le Vallon des Muandes, sillonnant aisément entre les blocs de granit dans une herbe parsemée de petites fleurs de montagne, jusqu'à un dernier petit lac "rond" qui est mentionné sur la carte mais pas nommé; nous sommes alors à 2730m, plein Ouest par rapport au sommet.

Commence alors la difficulté de la randonnée car nous sommes hors sentier: 270m d'une pente raide et caillouteuse où trouver le meilleur passage n'est pas simple. La progression est difficile, l'effort est pénible car le terrain est instable et le moral de Thomas, qui n'était déjà plus aussi haut qu'à la pause "barres", en prend un gros coup. Je décide alors de rejoindre une épaule au NO du sommet qui me semble, avec le peu de recul que nous avons compte tenu de la pente et des ressauts, plus facile à atteindre. Les derniers mètres seront toutefois difficiles car la pente est très raide et le terrain glissant.

Nous parvenons sur cet épaule situé à environ 2950m. Par la crête au NO du sommet, 30 min sont sans doute encore nécessaires pour l'objectif de départ.

Mais Thomas n'est plus motivé pour continuer et le temps est devenu bien couvert. Alors la meilleure des décisions et de redescendre pour éviter tout problème. Inquiet par la descente (pente raide et instable comme je le disais), Thomas est vite rassuré car je lui apprends tout d'abord à descendre les pierriers en sautant dans la pente et ensuite à descendre en glissant sur les névés.

Après un pique-nique bien emmitouflés, au dessus du Lac Rond, nous reprenons la descente; les jambes de Thomas tournent à nouveau à plein régime et il fait une descente presque digne d'un "traileur".

Même si nous ne sommes pas arrivés au sommet et si l'objectif du 3000m n'est pas atteint, nous avons fait une belle randonnée à 3, le papa et ses 2 garçons! S'il y avait eu un sentier sur la partie finale plutôt que ce terrain difficile, je pense que Thomas serait allés en haut sans problème. Mais c'est ainsi. Cela lui aura permis de se confronter à une montagne plus sauvage et de voir qu'un 3000m "ça se mérite!"

Je vous recommande cette randonnée si vous avez un peu le "pied montagnard": c'est sauvage, hors des sentiers battus et, si vous avez plus de chance que nous pour la météo, vous profiterez au sommet d'une splendide vue à 360°, avec notamment le Mont Thabor au Nord. Seul regret, nous n'avons pas vu de faune hormis une marmotte.