dimanche 30 janvier 2011

La faune andine

Lama

Alpaga

Oies andines


Alpagas

Viscachas (lapin écureuil)


Condor

Aigle

Découverte d'une faune étonnante au milieu des Andes

La Flore de montagne


Sans toujours connaître le nom de toutes ces belles fleurs des montagnes, leurs seules couleurs et le souvenir de l'endroit où vous les avez surprises, suffisent à vous ravir......









Montagne et Lumière












Le mariage de la montagne et de la lumière.....

(Sélection de photos prises par L'Arpenteur...)

Les Dômes de Miage

Dômes de Miage depuis le Mt Joly
Le bas du glacier de Tré La Tête
Refuge des Conscrits
Premiers rayons de soleil sur l'éperon S du Dôme 3633m
L'arrête sommitale des Dômes de Miage
L'équipe au dessus du col des Dômes
Arrivée sur le dernier Dôme
Vue sur l'Aiguille de la Bérangère depuis le col du même nom
Vue sur la descente 40° au dessus du col de la Bérangère
L'équipe au sommet de l'Aiguille de la Bérangère


Les Dômes de Miage (31 juillet 2010)

Les retrouvailles avec les Dômes de Miage (3670m) dont nous avions fait l'ascension il y a 25 ans. Après cette course, j'ai retrouvé de vieilles photos prises lors de notre ascension en 1985; la fonte des glaciers a bien changé le décor: l'arrête sommitale est plus "effilée" qu'avant et donc plus aérienne, la montée à l'Aiguille de la Bérangère se fait en rocher alors qu'elle était partiellement en neige et glace.

C'est un nouveau sommet partagé à 3 générations (Michel 72 ans, Frédéric 42 ans et Benoit 13 ans). Nous partageons cette ascension avec Isabelle et Frédéric pour leur offrir leur baptême de haute montagne.

Itinéraire pour les Dômes de Miage:

La première étape consiste à monter au refuge des Conscrits (2602m). Le départ le plus fréquenté est à partir de Le Cugnon (Contamines) à 1180m. Nous préférons partir de Notre Dame de la Gorges (1210m), au bout de la vallée des Contamines. La direction du refuge est bien balisée. Montée au refuge de Tré La Tête à 1970m. Poursuivre sur le flanc SE qui domine la vallée puis la langue glaciaire. Après une petite montée, tirer à plat puis redescendre pour atteindre la base du glacier de Tré La Tête.
Remonter le glacier par le centre, sur la mer de cailloux qui le recouvre, puis rejoindre la rive droite sous les séracs. On atteint alors une série d'échelles (80m environ) qui permet de gagner la croupe herbeuse, 100m au dessus du glacier, qui mène au refuge. Nous avons mis 4h20 pour atteindre de refuge des Conscrits (1400m de dénivelé). Le refuge est récent et moderne; son gardien est fort sympathique et gère bien son refuge. Même si le refuge compte environ 90 places, il est prudent de réserver.

Le lendemain, réveil à 4h pour un départ à 4h40 pour la traversée EW des Dômes de Miage. Du refuge, remonter plein N jusqu'à la base d'une ancienne moraine. Prendre alors en direction du NE et suivre le sentier qui part en traversée et légère montée (nombreux cairns). Passer sous l'éperon sud de la Pointe des Conscrits et poursuivre en traversée vers le glacier. Nous parvenons sur le glacier avec les premières lueurs du jour ce qui permet de s'équiper plus aisément.
Remonter le glacier par le centre et contourner l'éperon sud du Dôme 3633m pour parvenir au Col des Dômes (3564m). Le glacier est assez crevassé pour mener au col, opter pour la rive gauche du glacier qui est moins ouverte. Prendre alors au SW pour atteindre le premier Dôme (3633m) puis enchaîner la traversée des Dômes par une arrête aux formes parfaites.
Du sommet W, descendre la première pente et suivre l'arrête jusqu'aux rochers; descendre alors la pente raide (40° environ) qui mène au Col de la Bérangère (3348m). Gagner le sommet de l'Aiguille de la Bérangère (3425m) par une arrête mixte effilée.
Descendre les rochers au S de l'Aiguille de la Bérangère sur 50m environ pour rejoindre une pente de neige assez raide. La descendre sur 200m environ pour trouver un petit col sur la droite. Suivre les névés en direction du SW qui mènent directement au-dessus du refuge.
Nous arrivons au refuge vers 12h15 (7h30 du refuge au refuge).

Un bon casse-croûte au refuge est nécessaire car la descente, qui se fait par le même itinéraire que la montée, est encore fort longue.

Nous avons fait cette course par une météo superbe et 15cm de neige fraiche sur l'arrête sommitale.
C'est une très belle course glaciaire en arrête. Il n'y a pas de difficulté particulière, en revanche l'impression de vide est importante sur l'arrête qui mène au Dôme central.

Bravo à Benoit (13 ans) pour cette ascension, il s'est débrouillé comme un "chef"; félicitations à Isabelle et Frédéric qui se sont super bien comportés pour une "première"; et enfin merci et bravo à papa (Michel) pour avoir tenu sa cordée et permis de faire cette course à 5.

L'Aiguille de Polset

Photo prise du sommet (Lac Blanc, vallée des Prioux et Mont Blanc dans le fond)
L'Aiguille de Polset depuis la vallée des Prioux
Père et fils au sommet de l'Aiguille de Polset
Vue du parcours glaciaire depuis 
le sommet de l'Aiguille de Polset
Vue du parcours glaciaire depuis la base Est du glacier

L'Aiguille de Polset

Juillet 2010 avec Benoit (13 ans) et Nicolas (le toulousain)

Itinéraire pour l'Aiguille de Polset:

Nous ferons l'ascension par la voie normale, c'est à dire par le glacier de Gréboulaz.
Depuis Pralognan la Vanoise, prendre la direction des Prioux et se garer au parking du pont de la pêche.
Nous partons en début d'après-midi pour monter au refuge Peclet Polset, après avoir pris la précaution de réserver car ce refuge est une halte pour tous les randonneurs qui font le tour de la Vanoise.
Du pont de la pèche (1764m), il y a 700m de dénivelé pour le refuge (2460m); la montée se fait facilement en remontant progressivement la longue vallée des Prioux.
Le refuge est très bien tenu par une équipe jeune et sympathique; les dortoirs sont de petite taille ce qui permet de concentrer un trop grand nombre de ronfleurs!

Le lendemain, réveil à 4h et départ à 4h35. Du refuge de Peclet Polset, s'orienter NW sur un bon chemin jusqu'au lac Blanc. Descendre au bord du lac (50m) et contournement du lac par l'Est, puis suivre le chemin en direction du col du Soufre. Avant d'arriver au col, lorsque la haute moraine du glacier de Gréboulaz se déssine à votre gauche, bifurquer pour prendre sous la moraine et remonter le glacier par un sentier au bord de la rive droite. Vers 2900m, vous atteignez un replat du glacier, propice pour chausser les crampons et sortir la corde. Remonter la glacier plein S en restant à l'Est d'une longue barre rocheuse. Avant d'arriver au Dôme de Polset vers 3400m, la pente se raidit et présente des passages en glace qui nécessitent de veiller à un bon cramponnage. Depuis le Dôme, prendre la dernière pente de neige (35° environ) sur la face nord de l'aiguille pour parvenir au sommet à 3501m. Il est 8h15 (3h40 depuis le refuge).
Magnifique vue sur le massif de la Vanoise et sur le glacier de Gréboulaz dans son ensemble.

La descente se fait habituellement par le même itinéraire que la montée, mais nous choisissons de faire une petite variante: nous descendons jusqu'au Dôme en empruntant la face W de l'aiguille de Polset et en prenant ensuite à l'W de la barre rocheuse. Le glacier est plus crevassé mais une partie du parcours est à l'ombre ce qui permet d'avoir une neige plus dure.

Le retour au refuge se fait par le même chemin. A noter que le refuge sert de bonnes omelettes et parts de tarte à la myrtille, réconfort des Arpenteurs à la descente.

L'aiguille de Polset est une jolie course classée PD qui est assez peu fréquentée: nous étions seuls au sommet, seules 3 autres cordées ont fait l'ascension ce jour là.

Nevado Chachani

Vue sur le Nevado Chachani depuis les hauts de Aréquipa
Le Nevado Chachani sous son profil opposé
Premières lueurs sur le sommet du Nevado Chachani
Vue depuis le sommet du Nevado Chachani
La Preuve, j'y étais!

Vue sur le Misti depuis le sommet du Chachani
La Croix du Chachani
L'équipe au sommet

Le Nevado Chachani 


29 Septembre 2009


Le Nevado Chachani est le point culminant d'une chaîne volcanique qui domine la ville d'Arequipa. Si le Misti demeure un volcan "vivant" et menace la ville du haut de son cône parfait, le Chachani est quant lui éteint depuis bien longtemps.
Avec ses 6075m, ce sommet ne présente aucune réelle difficulté technique à condition de savoir marcher en crampons. La difficulté réside en la longueur de son ascension, une altitude élevée et une pente soutenue avec un sol souvent sableux.

Nous gagnons le camp de base en 4x4 à 4950m. Le vent se lève, nous montons rapidement les tentes en prenant soin de mettre de grosses pierres sur les piquets qui sont plantés dans du sable mou. Briefing à 16h30, dîner à 17h30 pour un coucher à 18h30.
Réveil à 1h du matin. Départ à 2h par une belle nuit étoilée et glaciale. Notre colonne de lampes frontales se lance dans l'ascension; nous serons de retour dans 12h.
Aux premières lueurs du jour, vers 4h30, nous sommes au premier col à 5400m. Nous chaussons les crampons et entamons une longue traversée en descente sur une neige gelée et sculptée par le gel et le dégel.
Nous arrivons au pied du sommet à 5350m. Nous attaquons alors une montée raide et sableuse. Je pars tranquillement devant, le guide me laisse passer. Oublié le mal de tête de l'Ausangate, je me sens bien et je prends petit à petit de l'avance en marchant très régulièrement. J'ai toujours le groupe en vue, plus bas dans la pente. Puis je change de versant pour attaquer une nouvelle pente de neige. J'estime qu'il n'est pas nécessaire de chausser les crampons, alors je continue sans attendre le groupe que je ne vois plus. Cela me mène jusqu'à l'antecime à 5850m. Il y a devant moi un autre guide avec 3 américains qui sont partis ce matin du camp haut à 5300m. Je me sens vraiment en forme, alors je décide de finir l'ascension sans attendre le groupe (ils ont 2 guides avec eux!). Une petite descente jusqu'au dernier col et c'est l'assaut final. Une pente raide et sablonneuse; on s'enfonce et cela rend plus difficile les efforts. Nous approchons des 6000m, le souffle devient court. Je m'arrête tous les dix pas pour reprendre mon souffle. Dans cette dernière montée que je ne regrette pas les presque 3000 km de vtt avalés entre janvier et juin. La pente s'adoucit pour les 50 derniers mètres. Ca y est, j'y suis. La Croix (ou plutôt les 2 croix) du Chachani qui culmine à 6075m. Il est 8h28, cela fait 6h25 que j'ai quitté le camp de base.

Je suis heureux et partage ma joie avec le guide et les américains; le guide me félicite pour le temps réalisée pour l'ascension. Ils ne restent pas très longtemps au sommet et je demeure alors seul au monde à plus de 6000m. Il fait grand beau, il y a peu de vent et la température est juste fraîche. Je profite de ce moment rare pour m'en mettre plein les yeux et plein les poumons. je l'ai fait; je suis d'autant plus heureux que j'avais beaucoup douté les jours précédents en raison de maux de tête tenaces. Mais aujourd'hui j'avais une "pêche" d'enfer. A tel point que mon groupe est arrivé 2h après en ayant laissé leur sac au dernier col pour monter plus léger. Alors je leur fait partager mes quelques vivres. Le guide m'en veut un peu d'être parti seul devant, mais tout le monde est au sommet alors il s'en félicite.

La descente est longue car les organismes ont souffert à la montée; en plus nous avons pris peu d'eau et de nourriture pour ne pas trop s'alourdir, sur les conseils du guide. La traversée en remontée jusqu'au dernier col, dans une neige molle, finit de nous casser les pattes. Il n'y a plus qu'à descendre les 450 derniers mètres et de s'affaler dans la tente après avoir bu et mangé un peu.

Une ascension difficile mais la récompense est somptueuse. Un grand moment!

Ausangate

L'équipe devant l'Ausangate
Notre 1er camp sera à Upis, au pied de l'Ausangate
Alpagas à Upis
Glacier sur la face W de l'Ausangte
Camp de Jatunpucacucha 4600m
Glacier S de l'Ausangate
Vue sur le lac de Jatunpucacucha
Camp de Finaya 4600m
Vallée de Jampa
Encore un sommet à 6000!


Camp de Singrenacocha

Tour de l'Ausangate

Septembre 2009

L'Ausangate est une montagne divine pour les Péruviens. Nous allons en faire le tour en 8 jours avec un crochet pour réaliser l'ascension d'un sommet à 5400m.

Jour 1: Tinki - Upis (+600m)
Nous quittons le village de Upis (3900m) où nous avons passé la nuit dans un lodge au confort sommaire. Après s'être réveillés sous la pluie, nous partons sous un soleil radieux. Nous nous plions aux formalités pour entrer dans le parc et attaquons une longue montée progressive avec une magnifique vue sur la face nord de l'Ausangate. Au cours de cette première journée, nous faisons connaissance avec les premiers alpagas et avec deux jolies petites filles sorties de nulle part pendant une pause et à qui nous donnons oranges et bananes. Nous passons ce premier jour un très large col à 4500m avant de redescendre vers notre premier camp à Upis (4300m) au pied de la face nord de l'Ausangate, près de sources chaudes volcaniques.

Jour 2: Upis - Jatunpucacocha ("Grand lac rouge") (+600m)
Dormir à 4300m n'est pas facile. Réveil à 5h30. Malgré le ciel nuageux, nous sommes rapidement émerveillés par un magnifique vol d'oies andines. Nous montons jusqu'à un col à 4750m au décor lunaire; le reste de la journée est une succession de montées et descentes et de lacs tous plus beaux les uns que les autres. C'est au bord d'un de ces lacs qu'est monté notre camp, à 4630m, au pied d'un immense glacier qui descend de l'Ausangate. Nous sommes seuls au monde avec les alpagas, nos chevaux et quelques oies andines. En fin de journée, le glacier passe par toutes le couleurs avant de laisser la place à un ciel qui n'a jamais compté autant d'étoiles... On est tous en forme et l'ambiance est super bonne.

Jour 3: Jatunpucacocha - Finaya (+800m)
Ce matin, nous nous levons par un temps superbe. Après un petit déjeuner en "plein air" sous le gigantisme du glacier qui nous surplombe, nous partons pour une grosse journée. Premier col à 4800 (Paso Apacheta), le panorama est fabuleux. Puis descente jusqu'à environ 4600m. Le temps se couvre et nous attaquons la montée raide vers le col Palomita. Nous atteignons le col (5100m) alors que l'orage gronde pas loin. Le grésil se met à tomber pour baptiser le premier passage au dessus de 5000m pour Laurent et moi. C'est dans le mauvais temps que se fera la descente jusqu'au camp de Finaya à 4600m. Le temps s'éclaircira en début de nuit ce qui nous permettra d'admirer à nouveau un ciel magique mais dans le froid intense.

Jour 4: Finaya - Quebrada Acero (+640m)
La nuit a été fraiche: la température est descendue à -2° dans la tente, sans doute -10° dehors. Le temps est superbe mais les tentes sont encore toutes gelées lorsque nous nous levons. Ce matin, nos muletiers sont allés chercher un mouton dans une cabane à 500m du camp; ils l'ont a rapidement tué, dépecé et couper en morceaux derrière la tente cuisine... nous mangerons du mouton dans les prochains jours.
Nous commençons la journée par une descente jusqu'à la vallée de Jampa, que nous remontons ensuite face à 3 magnifiques sommets à plus de 6000m. Après une grosse averse, nous arrivons sous le soleil à notre camp, à 5000m; cette nuit nous dormirons plus haut que le Mont Blanc. J'ai toujours un léger mal de tête, notamment la nuit; un Doliprane s'impose pour finir la nuit. Panorama fantastique, vigognes au loin... encore un campement superbe.

Jour 5: Ascension du Huayruro Punco Sur - Col de Ticclacocha - Comercocha (+800m ; -1150m))
La nuit a été difficile en raison d'un mal de tête intense. Réveil à 5h30 pour un départ à 6h30 pour l'ascension du sommet prévu à 5400m; montée raide dans un sol très meuble: fatiguant. Au sommet, la vue est magnifique et bien méritée. Mais le temps commence déjà à se couvrir; nous aurons la neige dès 11h du matin. Nous descendons du sommet et enchaînons ensuite une succession de montée et descentes qui fatigantes. Arrivés à l'emplacement du camp prévu (4800m), nous sommes dans la tempête de neige; Glauber, notre guide, nous propose de continuer car ce lieu de camp est réputé pour le vent et le froid lorsque le temps n'est pas beau. On lui fait confiance et nous attaquons l'ascension du col de Ticclacocha (5050m) suivie d'une descente qui nous paraît interminable car la fatigue et le mauvais temps ne nous quittent pas.
Nous arrivons bien fatigués à notre camp (4600m); les muletiers ont encore fait preuve d'une grande efficacité car les tentes sont montées, mais elles sont toutes mouillées car montées dans une neige fondue; nos sacs aussi sont mouillés... bref, la seule chose à faire est de se glisser dans le sac de couchage avec de la musique dans les oreilles pour couvrir le bruit du vent et oublier la situation.

Jour 6: Pacchanta (4600m)
La nuit sans beaucoup de sommeil en raison d'un mal de tête intense et d'un vent furieux. Heureusement, après la grosse journée de la veille, les efforts seront limités aujourd'hui. Nous nous levons sous le soleil mais tout est pris par le gel et le vent. Le descente permet de se mettre à l'abri. Peu de dénivelé positif, surtout une longue descente et une certaine distance à parcourir jusqu'à Pacchanta, une communauté installée à 4300m. J'ai le moral dans les talons car le mal de tête ne passe pas; Béatrice me conseille de me shooter au Doliprane toutes les 6 heures pour éviter que le mal s'installe trop. Nous arrivons tôt au camp, ce qui me permet de faire une sieste; le soir je suis plus en forme. Depuis 2 jours, c'est la même météo qui s'installe: orage et neige dès la mi-journée. Ce soir, nous mangeons le plat traditionnel des muletiers: la pachamanta. Ils ont construit et fait chauffer un four en pierre, à l'abri de gros rochers. Une fois les pierres chaudes, ils écroulent le four pour y mettre la viande de mouton emballée dans du papier, puis des pommes de terre, puis de la paille et enfin une bâche en plastique par dessus. Surprise! Le résultat est très bon, notamment la viande qui est très bien cuite et très tendre.

Jour 7: Pacchanta - Laguna Singrenacocha (+700m)
Le mal de tête est devenu mon compagnon. Glauber prend régulièrement des nouvelles depuis 2 jours. J'arrive tout de même à suivre l'équipe. 2 cols au programme de la journée. Nous décidons de partir tôt (6h30) pour essayer d'arriver au camp avant les intempéries. Le premier col à 4600m se fera dans la neige tombée la veille. Il fait grand beau, alors la neige fond dans la descente et le deuxième col à 4800m se fera avec moins de neige. Nous déjeunons au second col pour profiter de la vue et de la situation. Puis une longue descente, très raide sur la fin, nous mène jusqu'au lac de Singrenacocha dont le bleu intense n'a rien à envier au lagon polynésien. Notre dernier camp est juste en bord de lac; nous en profitons pour faire une vraie toilette.
Ce soir nous remercions officiellement nos muletiers, notre cuisinière et notre guide qui ont été d'une efficacité à toutes épreuves et d'une grande gentillesse; la distribution des pourboires est un moment surréaliste pendant lequel nos hôtes semblaient aussi embarrassés que nous.

Jour 8: Laguna Singrenacocha - Mallma (4000m)
Lever à 5h30 pour un départ à 6h30. Nous faisons nos adieux à l'équipe qui va prendre son temps aujourd'hui pour démonter le camp; seuls 2 muletiers nous accompagnent pour apporter notre matériel jusqu'à la route: Nous remontons le lac pendant 1 heure avant de suivre le torrent qui s'en écoule pendant 2 heures environ. Nous retrouvons la civilisation au bout de 8 jours en posant les pieds sur l'asphalte de la "Trans Océanique" en cours de construction qui doit relier le Pérou au Brésil.

Ce trek, premier du genre pour moi, a été une expérience étonnante et difficile. je ne pensais pas que l'on puisse terminer un trek en moins bonne forme qu'au départ. La preuve que cela peut arriver. Mais ces difficultés m'ont beaucoup appris sur moi-même et permis de relativiser beaucoup de chose.
Merci Glauber pour ce magnifique trek et surtout pour nous avoir fait découvrir ton pays par sa montagne, ses hommes et ses histoires.